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JEAN 3, 22-36 “Jean et Jésus” puis “Celui qui vient d’en haut”

Spéculation spirituelle et personnelle sur l’évangile de Jean

Le texte biblique

L’évangile de Jean se distingue des 3 autres évangiles par sa composition, son ordre, son style et ses sources. Il est considéré comme symbolique. Je présente mon travail spéculatif sur cet évangile particulier.

Jésus baptise, Jean aussi, en un endroit où il est dit que les eaux sont abondantes. Pourquoi ? Il ne faut pas beaucoup d’eau pour baptiser ! Peut être fait-il simplement référence à une profondeur suffisante et nécessaire pour immerger les candidats… Mais peut être y a t il un portée symbolique : l’eau est l’élément qui apporte la vie, la nourriture, c’est un véhicule qui assure un bon approvisionnement. Qu’il y ait beaucoup d’eau signifierait-il que le lieu était propice spirituellement ou énergétiquement ?
L’action de Jean était l’occasion pour les cherchants véritables et sincères de poser les questions qui tournaient en rond dans leurs esprits. Là un Juif pose la question de la purification, certainement pour comprendre l’action de Jean dans son référentiel culturel de Juif pratiquant.
Les disciples de Jean et le Juif demandent à Jean pourquoi un homme que Jean a baptisé se permettait lui aussi de baptiser ! On comprend là toute l’influence de la matérialité, comme si le baptême était la propriété de Jean. On retrouve des réflexes tribaux. Le voile des apparences n’est pas encore tombé pour ceux là et ils n’ont peut être pas compris la portée spirituelle et symbolique du baptême. Et Jean qui est instruit aux choses de l’Esprit, répond à ces profanes englués dans le monde de la Matière : Celui qui possède des attributs de l’Esprit, les détient de l’Esprit, il ne peut l’acquérir de force, il ne peut les hériter de la Matière. Et Jean enseigne sur lui et Jésus : “Il faut que lui croisse et que je diminue”. On voit là le sens du sacrifice, du devoir, de l’accomplissement de sa part au Grand Œuvre qui caractérise ceux qui sont nés de l’Esprit. Ce n’est pas une obéissance démissionnaire ou docile ou servile, ce n’est pas une prostitution de sa dignité ! C’est la force de la conviction, de la conscience, de la connaissance des choses ! Quand on rencontre la Vérité, on ne peut que lui obéir, la démonstration est terminée… Jean sait, il n’a plus à avoir peur pour lui-même. Il œuvre au Grand Œuvre et là est sa grâce, là est son salut.
Puis Jean revient sur le sens de leur intervention : “Celui qui vient du Ciel rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu”. Si ses disciples lui posent cette question (Pourquoi Jésus baptise ? ), c’est parce qu’ils sont de la Terre (le Monde de la Matière) et que leur esprit est encore dominé par le corps, les relations sociales, les us et coutumes, la peur des autorités temporelles, tout ce qui fait ce monde livré à lui même (non animé par l’Esprit). Et il leur dit que celui qui a reçu l’Esprit celui-là témoigne et connaît la Vérité, il ne la sait pas mais il la connaît. C’est assez logique. Celui qui veut connaitre la Vérité doit se mettre à sa portée et pour se faire quitter ce monde matériel ou en tout cas s’en détacher, se libérer de son influence. Dieu ne se donne et ne peut se donner qu’à ceux qui veulent sincèrement le recevoir. C’est à dire sans rien attendre en retour et au risque de se retrouver dans l’erreur. Dieu étant Amour, il ne peut s’imposer et quand il donne, il ne peut donner avec parcimonie, un Amour se donne entièrement. Il en est de même pour l’Esprit. Recevoir l’Esprit, c’est se libérer des entraves matérielles, c’est irréversible, donc sans mesure, infini et inquantifiable. Peut être est ce nous qui “filtrons” Dieu ?
“Qui croit au Fils, a la vie éternelle”. Après l’enseignement de Jean, il ne faudrait pas retomber dans l’erreur de la Matière qui ne peut comprendre l’Esprit. Il ne s’agit pas d’un monopole, d’un exclusivité qui exclurait toutes les autres traditions spirituelles et religieuses. Jésus ne vient pas sur Terre pour fonder une religion mais pour accomplir le Grand Œuvre : l’Homme qui retourne au divin. Le Fils est plus que la personne historique de Jésus de Nazareth. Il est un processus par lequel la matière se transmute en pur esprit. Les Hommes sont la seule espèce à pouvoir réaliser ce processus. Ce processus ne peut être enfermé, contenu dans un fonctionnement matériel (Eglise, Religion, …) Il est forcement commun à toutes les traditions qui se dirigent sincèrement vers la divinisation des Hommes. Et tout cherchant sincère et véritable qui croise Jésus le reconnait au moins comme maître sinon comme LE maître.
La Vie Eternelle n’est pas une récompense après une vie de bons et loyaux services. Là encore ce serait une vue matérielle. Comment le spirituel pourrait être fait des plaisirs matériels ? La Vie Eternelle commence ici-bas. Lorsqu’on reçoit l’Esprit, on sait ce que c’est que la Vie Eternelle. La matière reviendra à la matière, ce qui est corruptible sera corrompu. Et ce qui a été construit dans l’Esprit, c’est cela la Vie Eternelle : la participation à Dieu que nous faisons ici-bas dans nos vies. Et celui qui a reçu et qui reste dans la matière, celui là ne peut logiquement pas bénéficier de l’Esprit, voilà ce qu’est la colère de Dieu. Point de châtiment, de malédiction, Dieu est Amour, il tend toujours ses bras. Le Monde Matériel est la colère de Dieu, car c’est le Royaume binaire des contradictions et des luttes, l’Esprit nous y soustrait pour nous élever et transformer le Monde.

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